Homère et nous : diverses notes sur une traduction
Joannes Jauregi

Résumé

Le présent article a comme point de départ la traduction de l’Odyssée par Emily Wilson, qui remet en question plusieurs conventions sexistes que l’on retrouve dans les traductions canoniques vers l’anglais, et qui confère une perspective de genre particulière à sa poétique de la traduction. L’article met l’accent sur certaines de ces conventions, puis analyse de manière informelle la présence des œuvres classiques gréco-latines dans la littérature basque. L’article explique que les premiers traducteurs qui se sont consacrés à la traduction systématique de la littérature vers le basque dans les années 1950 accordaient une très grande importance à la traduction de ce canon classique, qui a toutefois changé au fil des années 1990 jusqu’à nos jours, où les auteurs gréco-latins ont été marginalisés. Enfin, en guise de dernière réflexion, l’article défend le fait qu’il faut unifier l’inclusion de certains sujets historiquement exclus (les femmes ou les auteurs non-occidentaux) avec la réappropriation de la littérature gréco-latine. Unification dont l’œuvre d’Emily Wilson est le témoin.