Senez 26 (2003)
- Date de publication: 2003
- ISSN: 84-7086-287-1
- D.L.: S.S. 1458/03
- 144 pp.
Tous les articles de ce numéro ont été publiés en Basque.
Présentation
Je ne me trompe pas en disant que ce numéro de la revue Senez rend amplement compte des activités liées à la traduction et à notre association EIZIE durant l'année qui vient de s'écouler. Des poèmes traduits, des traductions sur les traducteurs, une analyse détaillée des aspects pragmatiques de la traduction, l'utilisation de l'informatique au bénéfice d'une meilleure qualité des travaux, les futures orientations de l'interprétariat, un entretien avec un traducteur chevronné et la critique d'un traducteur pionnier, tels sont, chère lectrice et cher lecteur, les sujets que nous vous présentons dans cet ouvrage.
Nous avons emprunté à l'écrivain Itxaro Borda des extraits de son uvre féconde écrite originellement en basque et traduite par elle-même au français, puis à l'espagnol par Flo Laroche. Nous remercions, au passage, la maison d'édition Susa de nous avoir permis la publication de ces extraits.
Les trois articles suivants sont des opinions sur la traduction écrites en d'autres langues et qui ont été traduites à l'euskara : Karlos del Olmo est l'auteur de la version basque d'un article d'opinion, bref mais condensé, d'Augusto Monterroso sur la traduction des titres littéraires ; il a aussi traduit une critique impitoyable de Victor Hugo à l'encontre des traducteurs (ce qui est tout à leur honneur), dans le cadre de la traduction de textes classiques. Et pour finir, il nous offre en basque le texte d'une conférence prononcée cette année par Jose Saramago, lors d'un congrès de traducteurs à Buenos Aires.
Juan Gartzia fait une analyse complète et détaillée d'une question d'ordre pragmatique qui concerne exclusivement la traduction en langue basque, à savoir, le choix des suffixes -ko/-en pour traduire les prépositions espagnoles. Il nous montre très judicieusement l'inutilité des solutions apparemment générales et des formules invariables et uniformes.
Itziar Bernaola, Ana I. Morales et Irune Payros reprennent un sujet que nous avons déjà évoqué dans les numéros précédents : l'informatique au service de la traduction, en particulier les systèmes de mémoire appliqués à la traduction.
Dans ce numéro, nous avons voulu aussi donner une place à l'interprétation, variante importante de la traduction, car n'oublions pas que le -i- du sigle palindromique de notre association « EIZIE » désigne les interprètes. Nous avons demandé à Lurdes Auzmendi d'écrire une introduction sur l'importance que l'interprétation va acquérir au Pays Basque dans les années à venir, travail qui précède l'article d'Erika Gonzalez sur l'interprétation sociale.
Fidèles à notre habitude de ces dernières années, nous reproduisons ici l'entretien que nous avons eu avec le membre de EIZIE et éditeur Xabier Olarra sur les aléas du métier de traducteur dont il connaît bien les différents aspects et difficultés.
Pour finir, nous voulons rendre hommage au traducteur basque et membre de notre association, Jose Antonio Azpiroz Ormazabal qui est décédé le 12 avril 2003. Azpiroz est l'auteur de la version basque du roman intitulée Ansichten eines Clowns (Les opinions d'un clown) de l'allemand Heinrich Böll (Pailazo baten aburuak, 1986, Donostia ; Elkar), et nous avons demandé à Pello Zabaleta d'en faire le commentaire, car il nous semble que la meilleure façon de rendre hommage à un traducteur est de prendre en considération ses travaux.