Whatever works. Réflexions sur la traduction en euskara de 'Gender Trouble' , de Judith Butler
Ana Morales

Résumé

Dans cet article, l’auteure présente sa liste personnelle de « normes » ou règles à suivre pour une « traduction adéquate ». Elle considère « une traduction adéquate » celle proposée par la traductrice Kate Briggs qui, se fondant sur la définition donnée par l’expert en design David Pye sur le  « bon artisanat », s’appuie sur deux concepts clés : solidité (fonctionnalité) et élégance (équivalence et proportionnalité formelle). L’auteure pense que pour atteindre ces deux qualités il faut adopter l’approche holistique proposée par la spécialiste en traduction, Michelle Woods. En effet, celle-ci défend l’étude de chaque œuvre dans sa totalité, en tant qu’unité organique, comprise dans le contexte plus ample de ses circonstances et motivations. Aussi, l’auteure de cet article présente-t-elle sa nouvelle “norme”, récemment ajoutée à sa liste, whatever works: pour traduire avec solidité et élégance, on peut utiliser le procédé le plus approprié à chaque partie d’une œuvre – quand bien même les solutions à un même problème soient différentes –, intercalant dans la traduction des éléments de connexion récupérés de l’original et considérant toujours l’œuvre dans son ensemble. L’auteure nous montre l’application pratique de cette norme dans un extrait de sa traduction en euskara de Gender Trouble de Judith Butler.