Bref parcours à travers la traduction littéraire : chronique d'une aventure (peut-être trop osée)
Résumé
Dans cet article, l'auteur expose le parcours qu'il a suivi pour arriver à la traduction littéraire. Travaillant comme traducteur dans l'Administration, il s'est initié à la traduction littéraire à partir de la IIe édition (2003) du prix de traduction littéraire Jokin Zaitegi, qui accorde une bourse pour traduire l'une des uvres du lauréat du Prix Nobel de littérature de l'année en cours, uvre choisie par la maison d'édition Elkar, dont la traduction sera ensuite publiée et présentée à l'occasion de la Foire du Livre de Durango de l'année suivante. Cette année-là, le lauréat fut l'écrivain sud-africain J.M.Coetzee. Ce fut pour l'auteur de cet article une grande surprise que d'avoir remporté ce concours et un lourd défi que de traduire un auteur qu'il ne connaissait pas, mais dont la consécration comme un des grands dans la littérature internationale ne faisait aucun doute ; à cela s'ajoutait le fait qu'il était spécialisé dans la traduction de textes administratifs, habituellement de l'espagnol en euskara. Il explique ensuite la méthode qui lui a permis de compenser son manque de maîtrise de l'anglais, méthode qui n'est autre que l'application de certaines règles fondamentales, sans lesquelles son effort aurait été vain : la fidélité au texte, tant dans le registre formel que dans le matériel, ainsi que la lecture attentive, pausée et privilégiée qu'exige toute traduction. L'auteur fait également une brève référence littéraire aux écrivains et aux textes traduits, tout en évitant d'entrer dans une analyse théorique et technique du processus de traduction. Il insiste sur l'aspect collectif de l'effort que suppose la publication d'ouvrages littéraires contemporains et internationaux traduits en euskara. D'autre part, il souligne la contribution des éditeurs par leur travail de correction et d'édition qui lui ont permis de garantir les conditions de qualité requises dans la publication de toute traduction littéraire. Il invite aussi à réfléchir sur la convenance ou non de la formule qui préconise la spécialisation de chaque traducteur littéraire dans la traduction d'un ou plusieurs auteurs, tant du point de vue de l'offre (traducteurs et maisons d'édition) que de la demande (lecteurs).