Une seule phrase suffit
Résumé
Supposons qu’un traducteur choisit une phrase, toujours la même, qu’il traduit tous les jours à la même langue, pendant quarante ans. Pour cela, il doit remplir une condition : ne pas regarder les traductions précédentes. C’est précisément l’exercice que l’on pratique dans la discipline créative japonaise connue sous le nom de sumi-e : l’on choisit de peindre un motif précis, un bambou, par exemple, et on le peint jour après jour, sans copier les représentations des jours précédents. Nous nous demandons si cet exercice pictural peut s’appliquer à la traduction.