L'interpretation dans les administrations publiques
Marina Aparicio, Lurdes Auzmendi

Résumé

En 1998, le pourcentage d’immigrants dans notre territoire était de 0,7 % et aujourd’hui il est de 6,8 %. Nous nous sommes habitués à vivre avec eux dans nos quartiers et nos rues mais, très souvent, ils ont des difficultés pour nous comprendre et pour se faire comprendre. Des locuteurs de plus de 70 langues du monde sont venus vivre chez nous, souvent à la recherche d’un travail et parfois fuyant de guerres et de conflits.

Ils se voient forcés de s’adresser aux administrations publiques : services médicaux ou sociaux, police, certains, même, se trouvent attrapés dans les filets de la justice, et dans tous ces cas, comme nous l’avons dit, ils se voient dans l’impossibilité de comprendre et de se faire comprendre. La Directive 2010/64/UE du Parlement et de la Commission européenne garantit que dans les procédures pénales (police et justice) l’on garantisse, entre autres, le droit d’être assisté par des interprètes professionnels, et le Gouvernement espagnol a déjà fait la transposition de la directive en droit interne, mais la situation est toujours la même dans tout le territoire de l’État espagnol, à savoir, des entreprises privées offrent ce service de traduction en ayant recours à des interprètes qui ne remplissent pas toujours les exigences de la profession.