To find variables for the analysis of translation between lesser-diffused and medium-diffused languages
SINTHÈSE
Quelques facteurs déterminant la fonction de la traduction dans les langues les moins répandues
Ce travail de Josu Zabaleta fut écrit à l'occasion des Cours d'Été de l'Université du Pays Basque, en guise de présentation et introduction au cycle qui fut organisé sous le titre de « Traduction et interprétation : communication et normalisation ».
L'auteur commence par rappeler un des objectifs fixés lors de la création de l'Association de Traducteurs et Interprètes en Langue Basque EIZIE, à savoir, la collaboration entre les différents traducteurs des différentes langues les moins répandues. Il analyse ensuite ces langues en les isolant, les définissant et décrivant leur situation, et ce, dans le but d'établir une stratégie concernant les traductions en ces langues, de façon à ce qu'elles puissent occuper la place qui leur correspond.
Il existe plus de langues en situation minoritaire ou de diffusion moyenne que des langues majoritaires ; aussi, la diversité des situations et des modes de traduction est-elle plus grande dans le premier groupe que dans le second. De ce fait, le champ d'action est aussi plus ample et plus complexe.
Un autre des points analysés est l'influence exercée par la traduction lors de la naissance de nombreuses littératures nationales, ainsi que le rôle essentiel qu'elle a joué dans la divulgation du savoir et de la pensée, autant en Orient qu'en Occident.
L'auteur étudie ensuite la fonction du traducteur et de la traduction dans les langues de moyenne ou petite diffusion, leur acceptation sociale et la méfiance qu'ils suscitent souvent. Une telle méfiance est le fruit d'un sentiment, qu'il dénomme « du péché originel », existant dans les sociétés où l'on parle ces langues et qui, de par leur situation, ont eu d'avantage recours à la traduction que les sociétés parlant une langue plus répandue.
C'est pourquoi il est indispensable de définir ce que nous entendons par langue minorisée ou de moyenne diffusion. Nombreux et divers sont les facteurs ou les données qui définissent le rôle de la traduction au sein d'une société, l'étendue géographique de sa langue, le degré de diglossie et le niveau de normalisation de la dite langue en sont quelques-uns.
Toute société attribue plusieurs fonctions à sa propre langue, mais principalement deux : l'une purement fonctionnelle liée au besoin de communication et l'autre, plus symbolique, celle de servir de trait d'union et de symbole d'identification de la communauté. La première fonction de la traduction ne peut être autre que celle de la communication. Toutefois, dans beaucoup de cas, cette première fonction passe au second plan, surtout dans les langues minoritaires. L'auteur illustre cette idée en donnant plusieurs exemples pris parmi ces langues.
Il finit son article en traitant du statut du traducteur et de son acceptation sociale et s'interroge sur les facteurs qui influent sur cette acceptation.