Le Nouveau Testament de la Commission chargée de traduire la Liturgie


Traduction :Hélène Hargous Cerezo


Resumé

Ce comité est né dans le sillage de Vatican II, lorsque survient la possibilité de célébrer la liturgie non plus en latin mais en langue vernaculaire. Des groupes chargés de la traduction se mettent alors en place: selon des délais fixés par Rome et pas à pas ,il fallait abandonner le latin et introduire les nouvelles versions. Pour y parvenir, la préparation des traductions correspondantes s'imposait. Au Pays Basque quelques diocèses ont commencé à utiliser des textes préexistants (Orixe,etc); d'autres ont préféré élaborer un nouveau texte. La profonde rénovation liturgique entraînée par Vatican II impose, à l'évidence, le besoin d'unifier les différentes versions existant en euskara.

En 1969 un comité de traduction se forme, dont le but est de traduire non seulement le Nouveau Testament mais aussi les nouveaux textes liturgiques. Le comité a commencé par publier des textes brefs et provisoires. Le Nouveau Testament fait l'objet d'une attention toute particulière en raison de son rôle fondamental dans la catéchèse chrétienne et, en général, dans le travail pastoral. Il s'agit de répondre à une question qui n'a cessé de se poser: pourquoi une nouvelle traduction alors qu'il y a des traductions antérieures en euskara . Voici donc les critères pour la traduction:elle doit être adaptée, c'est-à-dire, "à partir du texte original" et "pour le peuple des chrétiens".Parmi les multiples possibilités de traduction de la Bible la plus appropriée est celle qui est destinée à être lue au cours des célébrations liturgiques. Le Livre Saint étant apparu au sein d'une communauté , on a recherché dans la traduction, vu l'importance du récepteur, plus qu'une fidélité littérale au texte original ce qu'on appelle une équivalence dynamique.

Les caractéristiques essentielles de notre traduction sont les suivantes: il s'agit d'une traduction actualisée, faite pour le peuple et pour être lue en public; elle est donc écrite en euskara batua, à partir de la langue d'origine, c'est-à-dire le grec, c'est la traduction officielle, sur commande expresse de Rome, pour la première fois en Euskadi. En huit ans trois éditions ont ainsi été publiées et dix huit mille exemplaires vendus.

Après avoir mené à bien le travail le plus urgent, le comité a cessé de travailler. Il a cependant plusieurs projets en perspective: la traduction du Missel des Fidèles et celle des livres pour la liturgie des Sacrements. En outre, et bien que difficilement réalisable pour l'instant, l'idée de traduire la Bible en entier n'a pas été abandonnée.