Senez 17 (1996, numéro spécial)

Senez17

  • Date de publication: 1996
  • ISSN: 84-7086-287-1
  • D.L.: S.S. 800/96
  • 116 pp.

Tous les articles de ce numéro ont été publiés en Basque.


Présentation

Koldo Biguri

Traduction: Nahia Zubeldia

Ce numéro spécial de SENEZ est entièrement dédié à la terminologie, cette branche ayant une importance capitale dans la normalisation nécessaire à la langue basque dans de nombreux domaines. Les articles et interviews recueillis ici ne peuvent naturellement pas étudier le sujet avec la profondeur qu'il mérite. En effet, vous ne trouverez ici que des pistes isolées, mais néanmoins, nous le croyons, intéressantes, et utiles à la réflexion.

Ainsi, nous voulons inviter le lecteur à réfléchir au traitement que l'on donne à la terminologie, car il est clair que cette branche ne touche pas seulement les traducteurs, mais tous ceux dont elle est un sujet ou un outil de travail, et, par leur biais, tous les locuteurs bascophones. La première question surgit immédiatement : donne-t-on à la terminologie l'importance proportionnelle à l'influence qu'elle a sur chacun d'entre nous ? Qui l'étudie, où l'étudie-t-on, avec quels moyens, quelle infrastructure ? Où sont formés et où initiés les terminologues de notre pays ? Peut-on se contenter d'un dictionnaire sur un domaine précis, publié de temps à autre par telle ou telle personne intéressée ?

Malheureusement, les réponses à ces questions nous donnent peu de raisons d'être optimistes. D'autant moins que dans notre pays le travail est très dispersé, et il nous manque souvent ce qui devrait représenter la base la plus solide d'un travail de ce type : le consensus. En guise d'exemple très clair, prenons la locution espagnole « Comunidad Autónoma Vasca » (Communauté Autonome Basque) traduite ici et là en langue basque, chacun à sa manière, dans des formules toutes différentes, alors même que l'Académie de la Langue Basque Euskaltzaindia a déjà opté pour l'une d'entre elles.

Toutes les professions liées à la langue basque (enseignants, étudiants, médias, traducteurs, auteurs...) ont réellement besoin d'avancer, car nous parvenons tout juste à remplir les conditions minimales nécessaires à un bon fonctionnement. Nous avons encore beaucoup à apprendre des autres. En toute modestie, cette revue souhaite seulement y apporter son humble contribution.