2017: Rencontres en Slovénie

Dans le cadre du programme Itzultzaile Berriak (Nouveaux Traducteurs), inauguré en 2016, cette année, deux représentantes de l'association EIZIE ont prit part en Slovénie aux colloques organisés sur la diffusion de la culture basque et de la traduction a partir de l'euskara et vers cette langue.

Grâce à l'accord de collaboration avec l'Institut Basque Etxepare, Elizabete Manterola Arrizabalaga et Arantzazu Royo Manterola ont pu assister, les 21 et 24 novembre 2017, aux rencontres qui ont eu lieu dans les villes de Ljubljana et de Nova Gorica. Elles ont été accompagnées de la traductrice, éditrice et professeure Bárbara Pregelj, l'une de des « nouvelles traductrices ».

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Leur première intervention a eu lieu à la Faculté de Philosophie de l'Université de Ljubljana, en présence d'étudiants et de professeurs d'espagnol. Elles ont ensuite prononcé deux autres conférences à la Faculté des Sciences Humaines de l'Université de Nova Gorica, dans ce cas, devant les étudiants et les professeurs de littérature universelle et de littérature comparée. Elizabete Manterola Arrizabalaga a traité de l'importance de la traduction dans le développement de la culture basque et, en particulier, de la littérature. Ces exposés ont donné lieu à des débats très intéressants dans les deux universités.

Les représentantes d'EIZIE ont également participé, le 23 novembre, à une table ronde qui s’est déroulée au Salon du Livre de Ljubljana, avec les représentantes de l’Association des Traducteurs Littéraires de Slovénie, DSKP; Barbara Pregelj a exercé les fonctions de modératrice et d'interprète. Elles ont traité de la traduction littéraire en général, ainsi que de la situation sociale et économique des professionnels de différents pays: Đurđa Strsoglavec a parlé de la réalité slovène, Urška P. Černe de celle concernant I'Allemagne et la Suisse et les représentantes d'EIZIE ont présenté la situation du Pays Basque.

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Sujets traités par les représentantes d'EIZIE

L'un des sujets abordés a été la situation sociolinguistique au Pays Basque, ainsi que la présence (et parfois l'absence) de l'euskara dans divers domaines de la culture. La définition de ce qu'est une langue minoritaire et la différence entre minorisation et diglossie ont été également des objets de débat. Un autre des sujets clé de ces rencontres a été l'importance de la traduction dans le développement de la culture basque et, tout particulièrement, dans la littérature. L'analyse a porté sur les différences entre la traduction a partir de l'euskara et vers l'euskara, ainsi que sur les variations, en fonction des genres littéraires traduits (dans les traductions vers l'euskara, par exemple, il faut souligner l'importance de la littérature de jeunesse). Il va sans dire que les débats ont également traité de la traduction entre l'euskara et le slovène et sur la nécessité de renforcer les rapports entre ces deux langues qui, malgré leur éloignement géographique et linguistique, partagent le fait d'être des langues "minoritaires". Pour finir, ces réflexions ont abouti à la constatation, de la part des assistantes, de l'importance de la promotion de ces deux cultures, au-delà même de la traduction.