Un accusé de terrorisme décrit comme «traducteur»
Un témoin de l'accusation dans le procès que se fait à Athènes contre le groupe terroriste N17 a identifié à ce qui est, selon la police, le dirigent principal du groupe armé, parmi les occupants de l'appartement où on a trouvé un arsenal attribué au N17.
Le témoin a confirmé sans hésitation l'identité d'Alexandros Yotopoulos relié au groupe N17. Yotopoulos a été décrit comme «un homme âgé de 59 ans, traducteur né à Paris» et accusé d'un seul attaque armé, mais pas d'assassinat. Au cours d'une inspection, la police a trouvé le 3 juillet 2002, dans un appartement à Athènes, un grand arsenal d'armes automatiques, munitions et ordinateurs attribués au groupe N17.
Le témoin a dépeint Yotopoulos comme un homme «élégamment habillé et de bonne mine».
La première action spectaculaire du groupe N17 a été l'attentat contre Richard Welch, chef du CIA à Athènes, en 1975. Depuis lors, le N17 a souvent attaqué les intérêts turques en Grèce. Le groupe se définit comme «gauchiste révolutionnaire», est très actif à Athènes, et parmi se objectifs se trouvent les légations diplomatiques des Etats Unis, les bases de l'OTAN et les intérêts turques.
En Grèce, le EEK (Parti Révolutionnaire des Travailleurs), petit parti d'orientation trotskiste, a dénoncé l'arrestation de Yotopoulos comme «une campagne contre le Trotskisme et les mouvements de gauche», reliée à l'organisation des Jeux Olympiques en 2004.